Détourner les contes et inverser les rôles
Expérience théâtrale en allemand à l’école Lafayette

Trois classes (CP, CE2 , CM2 ) de l’École Lafayette dans le Xème arrondissement à Paris pratiquent l’allemand à raison de 4 heures par semaine. Effectivement, les trois quarts des enfants sont bilingues et certains sont allemands. Leur niveau dans la langue germanique est donc très bon et le projet proposé par Langues en Scène était d’autant plus ambitieux !
Des petits chevreaux insupportables
Le projet d’école était basé sur une trilogie de Sebastian Meshenmoser. Plus précisément, il s’agit de trois contes où le loup est le protagoniste. Notons que dans ces trois histoires, le loup n’arrive plus à faire peur. Il est même complètement dépassé par les autres personnages.
En CP, ce même loup imagine se déguiser en maman chèvre mais les 7 petits chevreaux qu’il rêvait de déguster se révèlent insupportables … C’est sans compter, l’indisposition du loup au désordre… Si bien qu’il se met à faire le ménage et oublie de manger les chevreaux !
Ainsi, la comédienne, Déborah Weber a écrit et adapté le scénario pour que les élèves apprennent à écouter les autres, à calmer leur jeu puis à parler de façon compréhensible par tous.
Le vilain petit chaperon rouge
Dans l’histoire que joueront les élèves de CE2, le petit chaperon rouge est une petite fille plutôt indépendante et culottée. A vrai dire, elle en a assez de visiter sa grand-mère. En bref, l’ado classique qui va complètement dérouter le loup !
Ici, les élèves travaillent sur la notion de « chœur » : chœur des arbres de la forêt, chœur des loups qui ont faim. Ainsi, ils incarnent ce que peuvent ressentir les objets, les arbres, le loup.
S’identifier aux personnages
Enfin pour les CM2, le père loup tente d’apprendre à faire peur à son plus jeune fils mais en réalité celui ci s’intéresse surtout à sa console de jeux !
Ici, les élèves s’identifient au loup pour transposer leurs propres idées sur les rapports parents/enfants ou encore sur les attentes de la société envers les jeunes.
De sorte que l’humour et l’imagination sont suscités par ces histoires à contre courant. Les enfants deviennent ainsi des conteurs mais apprennent aussi à utiliser et à contrôler leurs voix et leurs corps.
De février à juin, à raison de 15 heures par classe, les élèves de l’École Lafayette vont ainsi préparer un spectacle qui sera présenté le 18 juin à l’institut Goethe.